La haute direction de la Laurentienne et le ministre des Collèges et Universités devraient démissionner dans la foulée de la crise financière

TORONTO, 14 avril 2021 – Aujourd’hui, le président de l’OCUFA, Rahul Sapra, et le président de l’APPUL, Fabrice Colin, ont demandé la démission du recteur de l’Université Laurentienne, Robert Haché, de la vice-présidente et doyenne, Marie-Josée Berger, de la vice-présidente de l’administration, Lorella Hayes, du président du conseil des gouverneurs, Claude Lacroix, du registraire, Serge Demers, et du ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, Ross Romano, pour leur rôle dans la crise financière qui a dévasté l’université publique.

L’appel survient après l’annonce de la suppression de 69 programmes d’études et de 110 postes de professeurs et après un vote de défiance des membres de l’APPUL envers la haute direction de la Laurentienne. Parmi les personnes qui ont perdu leur emploi, on compte 17 membres du corps professoral qui ont choisi la retraite pour s’assurer que le plus grand nombre possible de leurs collègues conserveraient leur emploi.

Les compressions sont consternantes parce qu’elles auraient pu être évitées si la haute direction de la Laurentienne et M. Romano avaient fait leur travail. Au lieu de cela, des années de mauvaise gestion de l’établissement, de sous-financement provincial et de négligence ont causé la crise à la Laurentienne. Plutôt que de s’attaquer aux problèmes financiers dès le début, la haute direction de la Laurentienne a attendu à la dernière minute pour imposer la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, dispendieuse, secrète et inappropriée. Entre-temps, sachant ce qui était en jeu, M. Romano a assisté passivement à l’effondrement de l’université publique.

En plus des compressions de programmes et d’emplois, le corps professoral de la Laurentienne a également été mis dans une position où il n’avait guère d’autre choix que de ratifier les changements apportés à sa convention collective qui entraîneront une réduction des salaires, une augmentation de la charge d’enseignement et des jours de congé forcés. En raison du processus de la LACC, les membres n’ont eu accès à l’information sur ces changements qu’à peine 12 heures avant de devoir voter pour accepter des concessions ou risquer de voir l’université s’effondrer complètement.

« Ce processus a été incroyablement difficile et, malheureusement, son résultat signifie que d’importants programmes et emplois seront perdus à la Laurentienne. Nous nous sommes battus avec acharnement pour minimiser les dommages, mais, sans la présence du gouvernement provincial à la table, nous étions dans une impasse, a déclaré Fabrice Colin, président de l’APPUL. Il est maintenant évident que c’était le résultat auquel la haute direction de la Laurentienne et le ministre Romano œuvraient. »

L’APPUL et l’OCUFA demandent qu’une nouvelle direction soit nommée à la Laurentienne pour guider l’université vers l’avenir. La haute direction actuelle a été complice de la crise financière de la Laurentienne et on ne peut plus lui faire confiance. Pendant des années, l’APPUL a soulevé à maintes reprises des préoccupations concernant l’approche secrète et non consultative adoptée par l’administration de la Laurentienne pour prendre d’importantes décisions financières. Ces décisions, alliées à l’érosion constante du financement public, sont la raison des compressions annoncées à la suite du processus de la LACC.

M. Sapra a exprimé son soutien sincère au corps professoral, au personnel et aux étudiants de la Laurentienne, en particulier ceux dont les programmes d’études et les emplois ont été supprimés.

« C’est une semaine incroyablement triste pour les gens de Sudbury, pour les francophones, pour les communautés autochtones et pour tous les gens du Nord de l’Ontario, a déclaré M. Sapra. À ceux qui ont perdu leur emploi ou qui ont vu leurs programmes éliminés, je suis de tout cœur avec vous. Soyez assurés que nous demanderons des comptes aux responsables. »

Le président de l’APPUL, Fabrice Colin, s’est également joint au président de l’OCUFA, Rahul Sapra, pour demander la démission du ministre Romano et des cinq personnes nommées par le gouvernement au conseil des gouverneurs de la Laurentienne.

« Le fait est que, si Ross Romano et le gouvernement provincial avaient fait leur travail, aucune de ces compressions n’aurait été nécessaire, a déclaré Sapra. Nous sommes extrêmement déçus par le ministre Romano et par le gouvernement provincial qui ont abandonné la Laurentienne. Ils connaissaient l’ampleur des difficultés financières de l’université depuis des mois, voire des années, et ont eu de nombreuses occasions de prendre des mesures pour éviter cette crise. Pendant que nous nous battions pour le corps professoral, pour le personnel et pour les étudiants de la Laurentienne, le ministre Romano est resté sans réagir. »

Les compressions dévastatrices à la Laurentienne sont le résultat direct de la négligence du ministre Romano, qui était bien au courant des défis financiers auxquels la Laurentienne faisait face au moins six mois avant qu’ils ne soient rendus publics. Les professeurs ne croient plus que M. Romano est à l’écoute de leurs préoccupations, ni de celles du personnel ou des étudiants. En raison de l’inaction du ministre, le corps professoral et les bibliothécaires universitaires de l’Ontario ont perdu confiance dans l’engagement de M. Romano envers le secteur universitaire.

« Le ministre Romano n’a pas fait son travail et n’a pas soutenu les étudiants, le personnel et le corps professoral de la Laurentienne au moment où ils en avaient le plus besoin, a déclaré M. Colin. Il est ultimement responsable de cette crise et des dommages qu’elle causera à notre communauté pour des années à venir. »

Malgré les compressions annoncées, le corps professoral reste déterminé à reconstruire la Laurentienne. Son rôle en tant qu’établissement triculturel qui soutient les communautés francophones, anglophones et autochtones du Nord de l’Ontario est trop important. Cependant, pour que cet effort soit couronné de succès, il faut une nouvelle direction, tant à l’université qu’au ministère. Le président de la Laurentienne, la haute direction et le ministre Romano doivent faire ce qui s’impose et se retirer.

Fondée en 1964, l’OCUFA représente 17 000 professeurs et bibliothécaires universitaires de 30 associations des professeurs en Ontario. Elle est engagée à rehausser la qualité de l’enseignement supérieur en Ontario et à reconnaître les contributions exceptionnelles de ses membres à la création d’un système universitaire de renommée mondiale. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web de l’OCUFA : www.ocufa.on.ca.

Fondée en 1979, l’APPUL représente plus de 400 professeurs à plein temps et plus de 300 professeurs à temps partiel de l’Université Laurentienne, de l’Université de Sudbury, de l’Université Huntington et de l’Université Thorneloe. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Web de l’APPUL à www.lufappul.ca.

Pour plus de renseignements ou pour obtenir une entrevue, prenez contact avec :
Ben Lewis, responsable des communications de l’OCUFA, au 416 306-6033 ou à [email protected].
Fabrice Colin, président de l’APPUL, au 705 698-6763 ou à [email protected].