CÉNO s’inquiète de la perte potentielle du programme d’orthophonie de la Laurentienne.

Lettre à Ross Romano, ministre des Collèges et Universités, et Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones, de la part de Monique Ménard, Présidente du Consortium pour les élèves  du nord de l’Ontario (CÉNO).

(Sudbury – le 5 mars 2021)

Monsieur et Madame les Ministres,

Nous sommes au courant de la situation précaire dans laquelle se trouve l’Université Laurentienne, ainsi que de la restructuration financière qu’elle doit entreprendre pour pouvoir continuer à offrir des programmes de formation professionnelle aux étudiants francophones du Nord.

À titre d’organisme offrant des services spécialisés aux élèves qui fréquentent les six (6) conseils scolaires francophones du nord de l’Ontario, nous comptons sur cette institution pour former des professionnels qui deviendront membres de notre équipe. Au cours des trois dernières années, nous avons recruté cinq (5) nouvelles diplômées et huit (8) anciennes diplômées de divers programmes de l’Université. De plus, le CÉNO conclut des ententes de services avec la clinique en orthophonie de l’Université afin de répondre aux exigences de mentorat de l’Ordre des audiologistes et orthophonistes de l’Ontario (OAOO) et d’offrir des services d’évaluation et d’intervention à certains élèves.

Nous sommes vivement préoccupés par les impacts possibles d’une restructuration financière sur les programmes, particulièrement à l’endroit des programmes francophones qui se verraient sûrement réduits en raison du nombre restreint d’étudiants inscrits.

Le CÉNO connaît déjà des défis de recrutement. Les gens formés dans le sud et dans l’est de la province migrent très peu vers le nord. Imaginez quel serait l’impact de coupures de programmes de formation dans le nord de l’Ontario! S’en suivrait une pénurie de professionnels francophones, une détérioration des services et un accroissement dans la vulnérabilité de nos enfants, de nos familles et de nos communautés.

Au nom du conseil d’administration du Consortium pour les élèves du Nord de l’Ontario, je vous implore de trouver des solutions pour assurer le maintien des programmes de formation professionnelle en français à l’Université Laurentienne.

Je vous prie d’agréer, Monsieur et Madame les Ministres, l’expression de mes sentiments les plus distingués.


Monique Ménard
Présidente du CÉNO