Une interruption de travail est imminente à l’Université de Sudbury alors que la sécurité d’emploi des chargés de cours et l’équité salariale pour les professeurs demeurent des enjeux irrésolus

(Sudbury – 14 septembre 2018)

Les parties ayant passé une matinée complète avec un conciliateur du ministère du Travail et l’Université de Sudbury n’ayant posé aucun geste concret en vue de régler les enjeux importants de sécurité d’emploi et d’équité salariale pour les professeurs, l’APPUL a demandé un rapport recommandant de ne pas constituer une commission de conciliation, ce qui met les parties dans une position de lock-out ou de grève d’ici le milieu d’octobre.

« Les professeurs à l’Université de Sudbury touchent un salaire nettement inférieur à celui de leurs collègues à l’Université Laurentienne, et l’écart continue de se creuser, a déclaré Fabrice Colin, président de l’APPUL. Cette question a été soulevée à chacune des rondes de négociation depuis que les professeurs se sont syndiqués en 2002, et l’université n’a toujours rien fait pour régler cette question. »

Malgré sa reconnaissance timide du principe de parité lors de la plus récente ronde de négociation, l’université refuse de se pencher sur cet enjeu fondamental. Les conditions de travail des professeurs sont les conditions d’apprentissage des étudiants, et c’est pourquoi il est indispensable que l’université investisse davantage dans les activités d’enseignement des professeurs en salle de classe.

De plus, un accord sur la sécurité d’emploi des chargés de cours n’a toujours pas été dégagé.

« Nos membres chargés de cours ne savent jamais s’ils se verront offrir un autre emploi après que leur contrat a pris fin, a précisé Réal Fillion, négociateur en chef. Cette incertitude fait en sorte qu’il est très difficile pour eux de planifier à long terme pour leur famille et de décider s’ils ont les moyens financiers pour rester à Sudbury. »

L’APPUL est déterminée à parvenir à une entente équitable, mais est disposée à passer à l’action et à prendre des moyens de pression si cela s’avère nécessaire. L’association des professeurs espère que l’université s’engagera à discuter de ces enjeux importants lors de la médiation et à éviter toute interruption de travail.